04 Février 2011, 20:04
Assalam Aleykoum
3- LE DOUTE :
Le doute c'est l'hésitation entre 2 situations : « Laquelle s'est produite ? »
Dans les actes d'adorations, le doute ne doit pas être considéré dans trois cas :
1) SI C'EST UNE FAUSSE IMPRESSION QUI N'A PAS D'EXISTENCE, COMME LES SUGGESTIONS DU DIABLE (Wasswass).
2) SI LA PERSONNE DOUTE BEAUCOUP, AU POINT DE NE PLUS POUVOIR FAIRE UNE ADORATION SANS DOUTER.
3) SI LE DOUTE APPARAIT APRES L'ACCOMPLISSEMENT DE L'ADORATION, TANT QUE CE N'EST PAS UNE CERTITUDE.
Exemple :
Une personne effectue la prière de Dhorr. Après avoir terminé sa prière, elle doute si elle a prié 3 ou 4 Rak'ât. A ce moment là, elle ne doit pas tenir compte de ce doute, sauf si elle est certaine de n'avoir prié que 3 Rak'ât. Dans ce cas, si elle s'est rendue compte (qu'elle n'a prié que 3 Rak'ât) au bout d'un court moment, elle doit compléter sa prière puis effectuer les prosternations de la distraction après la salutation finale et saluer de nouveau.
Par contre, si elle s'est rendue compte de son omission au bout d'un long moment, elle doit entièrement refaire sa prière.
LE DOUTE, HORMIS DANS LES TROIS CAS CITES PRECEDEMMENT, DOIT ETRE PRIS EN COMPTE.
Pendant la prière, le doute répond toujours à un des deux cas de figure suivants :
La personne fait prévaloir une situation par rapport à une autre et se fonde sur celle-ci pour terminer sa prière. Puis, elle effectue les prosternations de la distraction après la salutation finale et salue de nouveau.
Exemple :
Une personne accomplit la prière de Dhorr et doute sur une Rak'ât : Est-ce la deuxième ou la troisième ? Mais, elle fait prévaloir que c'est la troisième. Dans ce cas, elle considère cette Rak'ât comme étant la troisième, termine sa prière et effectue les prosternations de la distraction après la salutation finale et salue de nouveau.
La preuve réside dans le Hadith rapporté par Al-Boukhari, Mouslim et d'autres selon 'Abdellah Ibn Mas'oud ), le Prophète a dit :
« Lorsque l'un d'entre vous hésite durant sa prière, qu'il s'efforce de rechercher la vérité et se fonde dessus pour terminer sa prière. Puis qu'il salue et effectue 2 prosternations »
Ce sont les termes d'Al-Boukhari.
la personne ne fait prévaloir aucune des deux situations. Dans ce cas, elle doit se fonder sur la certitude qui est le plus petit nombre de Rak'ât. Puis elle doit terminer sa prière et effectuer les prosternations de la distraction avant la salutation finale.
Exemple :
Une personne accomplit la prière du 'Asr et doute sur une Rak'a : « Est-ce la deuxième ou la troisième ? » Elle ne fait prévaloir aucune des deux situations. Elle doit alors considérer que c'est la deuxième Rak'a, effectuer le premier Tachahoud suivi de 2 Rak'ât et effectuer les prosternations de la distraction avant la salutation finale.
La preuve réside dans le Hadith rapporté par Mouslim, selon Abou Sa'id Al-Khoudri ), le Prophète a dit :
« Si l'un d'entre vous doute durant la prière et ne sait plus s'il a prié 3 ou 4 Rak'ât, qu'il élimine le doute et qu'il se fonde sur la certitude. Puis, qu'il effectue 2 prosternations avant de saluer. S'il avait prié 5 Rak'ât, elles (les prosternations de la distraction) compenseront l'ajout commis et s'il avait prié 4 Rak'ât, elles (les prosternations de la distraction) seront une humiliation pour le diable. »
Parmi les exemples de doute :
Si une personne arrive et trouve l'Imam en état d'inclinaison, elle doit prononcer le Takbir de sacralisation en étant bien debout, puis s'incliner. Ensuite, il y a forcément un des trois cas qui se présente :
1. La personne est sûre de s'être inclinée avec l'Imam. Elle comptabilise ainsi la Rak'a et n'aura pas à lire la Fatiha.
2. La personne est sûre de ne pas s'être inclinée avec l'Imam, Dans ce cas, elle ne comptabilise pas cette Rak'a.
3. La personne doute si elle s'est inclinée avec l'imam et ainsi comptabilisera la Rak'a, ou bien si l'imam s'est relevé avant qu'elle ne s'incline et donc ne comptabilisera pas la Rak'a.
Si la personne penche vers une situation plus que l'autre, elle doit alors se fonder dessus, terminer sa prière et effectuer les prosternations de la distraction après la salutation finale et saluer de nouveau.
Cependant, si elle n'a rien manqué de la prière, elle n'aura pas à effectuer les prosternations de la distraction.
Si elle ne tend pas vers une situation plus que l'autre, elle doit se fonder sur la certitude (c'est à dire que la Rak'a n'est pas comptabilisée), terminer sa prière et accomplir les prosternations de la distraction avant la salutation finale.
Remarque :
Une personne doute dans sa prière, et se fonde sur la certitude ou sur la situation qu'elle fait prévaloir selon les règles précédemment citées.
Si elle s'aperçoit que son acte coïncide avec la réalité et qu'elle n'a ni ajouté, ni diminué dans sa prière. Elle n'a pas à effectuer les prosternations de la distraction selon l'avis reconnu chez beaucoup de rites car ce qui entraînait les prosternations (le doute) a disparu.
D'autres, ont dit qu'elle doit faire les prosternations de la distraction pour humilier le diable comme dans le hadith précédemment cité. Mais également car la personne a effectué une partie de sa prière en doutant. Ce dernier avis est le plus juste.
Exemple :
Une personne prie et doute sur une Rak'a : « est-ce la deuxième ou la troisième ? » Elle ne penche vers aucune de ces deux situations. Puis, elle considère cette Rak'a comme étant la deuxième et continue sa prière. Ensuite, elle s'aperçoit que c'était vraiment la deuxième Rak'a. Dans ce cas, elle ne doit pas effectuer les prosternations de la distraction selon beaucoup de rites et elle doit les effectuer avant la salutation finale selon le deuxième avis qui est pour moi, le plus juste.
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4- LA PROSTERNATION DE LA DISTRACTION POUR CEUX QUI PRIENT DERRIERE L'IMAM
Si l'Imam a commis un oubli durant sa prière, ceux qui prient derrière lui doivent le suivre dans les prosternations de la distraction car le Prophète a dit :
« L'Imam n'a été instauré que pour être suivi, ne divergez donc pas avec lui...Et lorsqu'il se prosterne, prosternez-vous »
(Al-Boukhari et Mouslim d'après Abou Hourayra )
Et ceci que l'Imam effectue les prosternations de la distraction avant la salutation finale ou bien après. Celui qui prie derrière l'Imam doit le suivre.
Sauf dans le cas où cette personne a manqué une partie de la prière. Dans ce cas, elle ne doit pas suivre l'Imam si ce dernier fait les prosternations de la distraction après la salutation finale car elle ne peut saluer avec l'Imam sans avoir terminé sa prière. Elle doit donc compléter sa prière puis effectuer les prosternations de la distraction après la salutation et de nouveau saluer.
Exemple :
Une personne rejoint l'Imam dans la dernière Rak'a alors que l'Imam doit effectuer les prosternations de la distraction après la salutation finale. Lorsque l'Imam fait la salutation finale, cette personne doit se lever, compléter sa prière et ne doit en aucun cas suivre l'Imam. Puis, après avoir accompli la prière, elle doit effectuer les prosternations de la distraction après la salutation finale (et saluer de nouveau).
Si la personne a effectué sa prière dans son intégralité derrière l'Imam et commet une erreur au cours de la prière, alors elle n'a pas à faire les prosternations de la distraction. Ceci pour deux raisons :
la première est que ceci aura pour conséquence de ne plus suivre l'Imam
la seconde raison est que les Compagnons ont délaissé le premier Tachahoud lorsque le Prophète l'avait oublié. En effet, par respect pour la règle qui impose de suivre l'Imam, ils se sont levés avec le Prophète .
Par contre, si cette personne a manqué une partie de la prière avec l'Imam et commet une erreur, soit avec l'Imam, soit au moment où elle complète sa prière, elle doit alors accomplir les prosternations de la distraction avant ou après la salutation finale, selon les règles précédemment décrites.
Exemple :
Si une personne pris derrière l'Imam depuis le début et oublie de dire « soubhana rabbiy al'adhim » pendant l'inclinaison, elle n'a pas à effectuer les prosternations de la distraction.
Par contre, si elle a manqué une Rak'a ou plus, elle doit compléter sa prière et effectuer les prosternations de la distraction avant la salutation finale.
Autre exemple :
Une personne accomplit la prière de Dhorr derrière l'Imam. Lorsque l'Imam se lève pour la quatrième Rak'a, cette personne s'assoit en croyant que c'est la dernière Rak'a. Ensuite, après avoir su que l'imam s'est levé, elle se lève aussi.
Si cette personne a prié avec l'imam depuis le début, elle n'a pas à accomplir les prosternations de la distraction.
Par contre, si cette personne a manqué une Rak'a ou plus, elle doit alors compléter sa prière, effectuer les prosternations de la distraction après la salutation finale et de nouveau saluer.