05 Février 2011, 10:03
Assalam Aleykoum
Le Prophète , a indiqué cela en disant " Si un prétendant se présente à vous, et que vous êtes satisfaits de sa religion et de sa bonne moralité, mariez-le, sinon il s'ensuivra sur terre des troubles et une grande corruption." Rapporté par tirmizi, de Abbou Hatim almazani, et le hadith a été considéré comme authentique par al Albani.
Quant à celui qui interdit à sa pupille de se marier avec quelqu'un qui lui correspond dans sa religion et dans sa moralité, et qu'il l'en empêche, la tutelle passe alors à celui d'après.
Ibn Qudâmah :
-"Le sens d'empêcher est interdire à la femme de se marier avec quelqu'un lui correspondant, s'il vient la demander en mariage, alors que tous deux inclinent l'un vers l'autre.
Ma'qoul Bin yassar a dit "J'ai marié une de mes soeurs à un homme qui l'a ensuite divorcé, puis quand sa période de viduité ('idda) fut écoulée, il revint la demander en mariage. Je lui ai répondu: "Je te l'ai donnée en mariage, je t'ai honoré, tu l'as divorcée, et puis tu viens la redemander! Non Wallahi elle ne retournera jamais avec toi. L'homme était bien, la femme voulait se remarier avec lui. Allah fit alors descendre le verset suivant " Ne les empêchez pas" Je dis alors "Maintenant je le ferai, Oh Messager d'Allah", puis il la maria avec lui. (Rapporté par al boukhari)
Cela reste valable, qu'il veuille se remarier en proposant une dot équivalente à la première fois ou inférieure, et ainsi a dit al Shafi'i.
Si elle veut se marier avec quelqu'un d'éq uivalent à elle, et que le tuteur veuille la marier à un autre, qui lui correspond aussi, et qu'ainsi il lui interdise de se marier avec celui qu'elle veut, là aussi on dit qu'il l'empêche.
Sheikh Otheymin a dit:
-Si le tuteur interdit à la femme d'épouser un prétendant qui lui est équivalent dans sa religion et sa morale, alors la tutelle est donnée à celui d'après parmi les proches de la famille, et s'ils refusent de la marier comme c'est généralement le cas, alors la tutelle passe au gouverneur Shar'ii (législatif), qui marie la femme, et qui doit la marier si l'affaire lui est présentée et qu'il sait que ses tuteurs ont refusés de la marier, car il a une responsabilité générale, qui recouvre les responsabilités particulières.
Les savants de la jurisprudence ont mentionné que le tuteur qui réitère son refus à plusieurs reprises, est immoral (faasiq), et que son intégrité ainsi que son droit à être tuteur tombent, et même, l'avis le plus répandu dans l'école hanbalite est que jusqu'à son "imama" tombe, c'est à dire qu'il ne peut plus être Imam dans une prière en comm un, et cela est une chose très grave.
Le Sheikh Ibn Otheymine a aussi dit:
-Si seulement nous pouvions arriver à ce que la femme prenne courage et ose, si son père lui interdit le mariage avec une personne qui lui correspond moralement et religieusement, aller trouver le juge afin qu'il dise à son père "Soit tu la maries soit je la maries moi ou alors un autre tuteur que toi la mariera" , car cela est un droit que la fille a, si son père l'interdit de se marier(de se plaindre au juge), c'est un droit Shar'ii (législatif). Si nous pouvions arriver à cela! Mais la pudeur empêche la plupart des jeunes filles de faire cela.
Si tous les tuteurs, successivement, sans raison valable, refusent de marier la fille, le droit de la tutelle est accordé, à l'unanimité, au gouverneur (Cheikh Al Islam Ibn Taymiyah, Madjmou' al lfatawa: 32/32, 37, 40, 52).
Ô tuteur avisé! Crains Allah, rappelle-toi le jour du jugement, sois clément envers celle qui est sous ta responsabilité et rappelle-toi que tu ne vas pas vivre éternellement et sache que la femme ne peut pas se passer d'un homme qui peut l'entourer et la protéger, qu'il s'agisse du père, du frère de l'oncle paternel ou maternel.
Imagine que tu meurs et que tu laisses une fille qui n'est pas encore entrée dans l'heureux domicile conjugal, elle va être à la charge de son frère ou de l'un de ses proches, dont les épouses pourraient la faire souffrir et sa vie deviendrait infernale. Combien de filles qui ne se sont pas mariés et qui vivaient heureuses, du vivant de leurs parents, entourées du soin du père bienveillant et de l'amour de la mère douce et affectueuse ont commencé à mener une vie malheureuse et de privations quand elles ont perdu leurs parents!.
Source:"Traités sur le mariage et sur la vie conjugale" de Muhammad Ibn Ibrahim Al-Hamad