walaykum salam
la lecture en groupe est permis suivant les circonstances, voici queques fatawas là dessus:
Q : Que dites-vous, cheikh - qu’Allah vous protège - sur un homme qui réunit un nombre de personnes chez lui pour étudier ensemble une partie du Coran ? Ensuite, les gens présents invoquent Allah pour eux-mêmes, et pour les musulmans. Après cela, cet homme invite ses hôtes à prendre un repas qui a été préparé auparavant ; puis, chacun rentre chez soi.
Et autour de la même question, la personne qui a réuni ces gens leur distribue des chapitres différents du Coran, et chacun lit de son côté la partie qu’on lui a donnée. Lorsqu’ils ont tous fini, l’un d’eux invoque Allah pour eux-mêmes et pour les musulmans. En faisant cela, ils disent que c’est comme s’ils avaient achevé la lecture du Coran complet et cela, pour obtenir sa bénédiction.
R : Louange à Allah, et prière et salut d’Allah sur le Prophète, sa famille et ses Compagnons.
Premièrement : Le fait de se réunir pour réciter le Coran, l’étudier, que l’un d’entre eux lise et que les autres écoutent, étudient ensemble ce qu’ils ont lu et essaient de comprendre ses significations, est permis ; c’est même un acte d’adoration qu’Allah aime et pour lequel Il accorde une récompense abondante. Muslim rapporte dans son Sahîh, ainsi qu’Abû Dâwûd, selon Abû Hurayra, que le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit :
« Pas un groupe de gens ne se réunit dans l’une des maisons d’Allah pour lire le Livre d’Allah et l’étudier entre eux, sans que la tranquillité ne descende sur eux, la miséricorde [d’Allah] ne les enveloppe, que les anges ne les entourent et qu’Allah ne fasse leur éloge à ceux qui sont auprès de Lui (les anges). »1
L’invocation après la lecture du Coran complet est permise, mais il ne faut pas la faire constamment [en cette circonstance] et pas non plus employer la même invocation à chaque fois, comme si c’était une Sunna, car il n’y a pas de preuve que le Prophète l’a fait ; par contre, il y a une preuve que certains Compagnons, qu’Allah soit satisfait d’eux, l’ont fait.
Il en est de même pour l’initiation de ceux qui ont assisté à la lecture et à manger. Il n’y a pas de mal à le faire mais il ne faut pas que cela devienne une habitude après la lecture.
Deuxièmement : La distribution des chapitres du Coran à ceux qui sont présents pour que chacun lise pour lui-même un ou plusieurs chapitres, n’est pas considéré comme la lecture du Coran entier, pour chacun d’entre eux obligatoirement.
Qu’ils aient l’intention de lire le Coran pour obtenir la bénédiction seulement est insuffisant, car la lecture du Coran doit se faire avec l’intention d’accomplir un acte d’adoration, d’apprendre le Coran par cœur, de méditer dessus, de comprendre ses lois, d’en tirer des leçons, d’obtenir une récompense (de la part d’Allah), d’habituer sa langue à la lecture, et pour d’autres profits encore.
Allah facilite toute chose, et prière et salut d’Allah sur le Prophète, sa famille et ses Compagnons.
Q : Qu’en est-il de la
lecture du Coran le jour du vendredi à l’aide de haut-parleurs, avant la prière du Dhuhr. Si on dit [à celui qui se comporte de la sorte] : « Cet acte n’a pas été rapporté (du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui) », il répond : « Tu veux empêcher qu’on lise du Coran ? ! »
Quelle est votre position concernant les supplications effectuées juste avant la prière du Fajr à l’aide de haut-parleurs ? Et si on dit : « Il n’y a aucune preuve au sujet de cet acte », on vous répond : « Ceci est un acte de bien qui réveille les gens pour la prière du Fajr. »
R : Nous ne connaissons pas de preuves indiquant que cet acte a eu lieu du temps du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, de même que nous ne connaissons aucun Compagnon ayant agi de la sorte.
Il en est de même pour les supplications qui précèdent l’appel à la prière du Fajr à l’aide de haut-parleurs.
Tout ces actes sont donc une innovation, et toute innovation est un égarement. Or, on rapporte authentiquement du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, qu’il a dit :
« Quiconque innove dans notre religion une chose qui n’en fait pas partie, cette chose sera rejetée. »[1]
C’est d’Allah que vient l’aide, et qu’Allah bénisse et salue notre Prophète Muhammad, sa famille et ses Compagnons.
Q : Lorsque une personne décède, les gens ont l’habitude de lire le Coran à voix haute dans sa maison, à l’aide de haut-parleurs. Lorsque le corps est emmené par le véhicule prévu à cet effet, les haut-parleurs sont mis en marche aussi, au point où le simple fait d’entendre du Coran, indique que quelqu’un est décédé.
Les gens vont jusqu’à penser, lorsqu’ils entendent du Coran, que cela porte malheur ; c’est arrivé à un point où les gens ne lisent le Coran qu’à l’occasion du décès de quelqu’un. Quel est le jugement de l’islam à ce sujet ? Et quels sont les conseils que vous promulgueriez à l’égard de ces personnes ?
R : Sans aucun doute, cet acte est une innovation, quelque chose qui n’existait pas au temps du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, ni au temps des Compagnons. Le Coran permet d’alléger les tristesses à condition qu’il soit lu par chaque personne pour lui-même, et non pas en le lisant amplifié au moyen de haut-parleurs.
De même, le rassemblement de la famille du mort afin d’accueillir les visiteurs venus présenter leurs condoléances fait aussi partie des choses qui n’étaient pas connues auparavant, au point où certains savants durent déclarer que c’est une innovation. Pour cette raison, nous ne considérons pas convenable que la famille du mort se rassemble pour recevoir des condoléances. Il leur incombe plutôt de fermer les portes de la demeure, et s’ils rencontrent quelqu’un au marché ou qu’un proche vienne leur rendre visite sans préparation préalable, il n’y a pas de mal à cela.
Quant au fait d’accueillir les gens, cela n’était pas connu du temps du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, au point où les Compagnons considéraient que le rassemblement de la famille du mort et la préparation d’un repas pour les visiteurs faisait partie de la lamentation. Or, le fait de se lamenter fait partie des grands péchés comme cela est connu, car le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a maudit celle qui gémit au point d’être entendue, et il a dit :
« Si celle qui gémit ne se repent pas avant la mort, elle sera ressuscitée le Jour de la Résurrection avec une tunique de goudron et une cuirasse de gale. »
Qu’Allah nous en épargne !
Le conseil que je promulguerais à mes frères serait de délaisser ces choses inventées, car c’est préférable pour eux auprès d’Allah, de même que pour le mort, car le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, nous a informé que le mort est châtié en raison des pleurs et des gémissements de sa famille ; et « châtié » signifie qu’il souffre à cause de ces pleurs et de ces gémissements, bien qu’il ne soit pas puni comme l’est celui qui commet l’acte, car Allah dit :
« Or personne ne portera le fardeau d’autrui. »
Le châtiment ne signifie pas nécessairement punition. En effet, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit :
« Le voyage est une partie du châtiment. »
Et la douleur, le souci, et ce qui s’y apparente sont considérés comme un châtiment (ou une torture). D’ailleurs, on entend souvent les gens dire : « Ma conscience me torture. »
Bref, ce qui est important, c’est que je conseille mes frères de s’éloigner de ce genre de coutumes qui ne font que les éloigner d’Allah et ne font qu’accentuer la douleur du mort.
Q : Chez nous, il est de coutume de lire du Coran et de faire des invocations avant la prière du Fajr puis de faire l’appel à la prière.
Cela fait-il partie de la Sunna ou non ? Quelle est la position de la religion à ce sujet ?
R : Lire le Coran et faire des invocations systématiquement avant l’appel à la prière du Fajr ne fait pas partie de la Sunna. C’est plutôt une innovation.
C’est d’Allah que vient l’aide, et qu’Allah bénisse et salue notre Prophète Muhammad, sa famille et ses Compagnons.
« Je n’ai pas laissé une chose qui vous éloigne du Feu sans vous en avoir parlé. » (At-Tabarani).
« Je vous ai laissé sur une voie claire, de nuit comme de jour, ne s’en écarte après moi qu’un homme voué à la perte. » (Ahmad)